« THE DAYS » OU Quand Fuku chie mal… Daii chie mal aussi (désolé)

Les reviews CULTURASIA ne seront plus qu’ici dorénavant!
Comme je suis perpétuellement à la recherche de jeux de mots navrants pour les titres de ces reviews, celui-ci bat tous les records!! Et j’adore ça!!

THE DAYS est une série japonaise produite et diffusée sur Netflix qui raconte la catastrophe de Fukushima Daiichi en s’inspirant du livre témoignage de Masao Yoshida « The Yoshida testimony » et celui du journaliste Ryusho Kadota « On the Brink: The Inside Story of Fukushima Daiichi » .

Difficile de critiquer la série, car elle est grandement inspirée du témoignage de Yoshida (ci-dessous), et il est possible que ce témoignage soit extrêmement chiant.

Il faut d’abord reconnaître que de rester à la centrale alors que tout explose et que les radiations sont là, est assez héroïque et suicidaire. Par contre, cela ne doit pas empêcher de critiquer cette série.

Mais, et c’est un énorme Mais, c’est une série qui, je pense, était prévue uniquement pour le Japon, et que, devant le résultat final, les producteurs ont décidé de la rendre internationale (c’est juste une hypothèse qui a 100% de chance d’être bidon).

La série fait quasiment 8 heures, mais on approche des 164 heures ressenties!!
Voici le trailer qui est sacrément trompeur sur le rythme de la série:

C’est trop long, car hormis des tonnes de ralentis tous plus inutiles les uns que les autres, tout le système d’échange et de relation sociales ( de faux culs) à la japonaise a été conservé.

Des silences interminables, des non-réponses de lâches, des situations frisant la débilité enfantine, et une passivité qui rend dingue!

C’est un miracle que tout ne se soit pas fini en mille fois pire. (d’ailleurs Yoshida précise bien à la fin qu’il ne sait pas comment les réacteurs ont arrêté de chauffer (en particulier, le quatrième dont l’explosion aurait rendu 50% du Japon inhabitable!)

J’avais vu un documentaire extrêmement précis et clair sur le déroulé et la cause (un problème de conception assez simple qui a entraimé cette catastrophe, ou plutôt qui a empêché de l’éviter), et c’était passionnant.

Ici, dans la série, bon courage pour comprendre quoi que ce soit:

Ci-dessus, le premier ministre de l’époque qui passe son temps à (essayer d’) hurler sur ses bras droits, qui sont tous des lâches.

La passivité continuelle des hommes de la centrale, empêche de réaliser (pour les spectateurs) les exploits qu’ils font durant ces quelques jours. La forme a tué le fond:

Entre les batteries de bagnole (pour allumer un appareil, il faut trouver 125volts quelque part, eh bien les gars vont prendre 10 batteries de 12volts. Je vous laisse faire le calcule. Du coup, après avoir mis un temps fou pour ça, quelqu’un se dit qu’il faut une onzième batterie… si si!! C’est des ingénieurs nucléaires les gars, je le rappelle), et le camion de pompier (plusieurs techniciens vont tenter par tous les moyens de réparer ce camion dont la pompe à eau est en panne, pendant des heures. Ils essayent TOUT!! J’allume, j’éteins, j’allume, j’éteins…), entre des chaussures qui fondent sur une cuve de réacteur, mais qui n’empêchent pas le porteur de rester sur place en ce disant « humm, faut partir peut-être??!! » pendant une bonne trentaine de seconde, et un gars prêt à péter la gueule de son pote qui ne veut plus allez mourir pour ouvrir une vanne, mais qui trente secondes plus tard, pète la gueule de son pote pour partir loin de cette vanne, on nage dans le ridicule.

Un autre exemple, un peu cruel certes, mais deux petits jeunes meurent dès le début de la série, à cause du tsunami. Ok, c’est triste, mais ça va revenir quinze fois pendant la série, alors même que ce tsunami a tué 18 000 personnes au même moment sur les côtes japonaises.

Ce cher Yoshida qui pleure en apprenant ça quasiment à la fin de la série, alors même que l’enjeu du moment, c’est cinquante pourcent du territoire japonais qui risque d’être invivable pour les humains pendant des dizaines d’années. C’est pas le moment de ouin-ouinter!

Je passe sur la salle antisismique, où se trouve Yoshida, et où cent personnes ne foutent absolument rien!!!!!!!!!!!!!!!

Les trente autour de la table avec leurs petits pc, tous sur le même programme (la vidéo en directe des différentes salles de commandement), c’est pas possible!

Ils doivent être cinq en tout à faire des trucs censés. (je ne parle que de cette salle)

Sur les huit heures, les exemples de ce genre sont légions.

Malheureusement, cela ruine en grande partie tout l’héroïsme et le courage qu’il a fallu à cette grosse poignée d’hommes pour tout tenter afin d’éviter le pire.

J’ai gardé le meilleur pour la fin, la famille du petit qui est mort évacue enfin.

Ils partent en voiture avec de quoi survivre, c’est à dire 3500 origamis de girafes, mais surtout, il y a un magnifique plan de la côte près de Fukushima, avec, je vous laisse trente secondes pour deviner… (un indice: la route est au raz de la mer)

Eh bien avec un petit port de pécheur et ses petits bateaux prêts à partir… La vague de quinze mètres a évité ce merveilleux petit bout de côte. (idem pour la végétation et la maison). C’est dommage de ne pas faire attention à ce genre de détails.

Bref c’était vraiment pas foufou en plus d’être chiant, d’où le titre de cette petite review.

Pour finir, un petit mot sur les effets spéciaux. On commence avec la séquence du second tsunami, le gros de quatorze mètres. L’environnement de la centrale est entièrement en images de synthèses et la puissance du tsunami n’est pas vraiment palpable. De toute façon, c’est deux minutes dans la série.
Pour le côté explosions, radiations, eh bien la nuit et la poussière, la fumée, le noir, etc., ont fait le travail, mais rien ne vient traumatiser le spectateur. Même la manière de montrer que l’eau qui coule partout est mortelle, sans que personne n’y pense, est vraiment trop légère. Voilà, rien d’autre.


Mais, car il y a encore un énorme Mais!
Bien que la réalisation est, à mon sens, ratée, et que la forme de la narration est insupportablement longue, il n’en reste pas moins une histoire humaine incroyable et captivante.
Il serait peut-être bon de voir quelques documentaire avant la série, mais le ressenti serait encore pire je pense.
Pour bien comprendre les évènements, voici une explication, minute par minute, de ce que ces hommes ont fait. C’est un documentaire de l’institut de radioprotection et de la sureté nucléaire:

La crise vue de l’intérieur (en Anglais. Pour du Français, choisissez la traduction automatique):

Ciaoo et bravo à tous ces hommes.

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